Information aux visiteurs : Bruits de tirs de tromblons dans la ville, soyez vigilants, éloignez enfants et animaux.
Le 15 octobre 1470, Jean de Cossa, baron de Grimaud, grand sénéchal du roi René d’Anjou, comte de Provence et Raphael Garezzio, seigneur de Pornassio, signaient l’acte de refondation de Saint-Tropez et actaient l’établissement de 21 familles génoises destinée à rebâtir la ville, les remparts, le port et assurer la protection de la presque-île en contrepartie de franchises fiscales.
Devant la carence du seigneur du lieu, trop absent pour commander la milice locale, les consuls nommaient, au besoin, des capitaines de ville pour faire face aux attaques des pirates et des barbaresques. En 1558, le conseil de la communauté décida que le capitaine de ville serait nommé chaque année, pour un an. Depuis cette date, chaque lundi de Pâques, le conseil municipal procède à l’élection d’un capitaine de ville.
Pendant plus d’un siècle, les capitaines de ville et leurs milices tropéziennes assurèrent la défense locale et s’opposèrent victorieusement aux nombreuses attaques terrestres ou maritimes. Les pouvoirs qui leur étaient reconnus par la ville de Saint-Tropez furent confirmés par les lettres patentes de tous les rois de France jusqu’à Louis XIV. Sous le règne de celui-ci, la milice locale fit place à une garnison royale installée à la Citadelle. La fonction de capitaine de ville devint honorifique mais perdura jusqu’à nos jours. Les 16, 17 et 18 mai, chaque année,
le capitaine de ville prend la tête des Bravades, à l’occasion de la fête patronale. Le 17 mai, jour de la translation des reliques de Saint Tropez, martyr chrétien décapité à Pise en 68 dont le corps est arrivé sur nos côtes à bord d’une barque accompagné d’un coq et d’un chien, les habitants en armes revêtent leurs uniformes de mousquetaires et de marins pour faire retentir tromblons et fusils en l’honneur du Saint patron, comme à l’époque où pour faire fuir d’éventuels attaquants, ils se rendaient armés en procession jusqu’à la chapelle de Saint Tropez hors les murs.
Les Bravades issues des libertés de Saint-Tropez, communion de toute une population dont l’histoire lointaine ou récente n’est qu’héroïsme et fidélité s’est perpétuée intacte jusqu’à nos jours.
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