Ils étaient une dizaine de voiliers de tradition à franchir la ligne de départ, samedi 28 juin en fin de matinée, au coup de fusil de la direction de course. D’abord, ils ont vogué vers Port-Grimaud, le temps de se faire admirer par tous les visiteurs du golfe de Saint-Tropez, avant de repasser devant la tour du Portalet pour prendre le large, cap sur l’île de Malte, via deux escales à Porto Rotondo en Sardaigne et Trapani en Sicile.
Monseigneur Hayes, curé de Saint-Tropez, bénit les voiliers avant le départ de la course.
Comme le veut la tradition, le départ a été précédé d’une cérémonie en hommage au Bailli de Suffren, sur le quai éponyme. Au pied de la statue du grand marin avaient pris place de nombreuses personnalités, dont l’ambassadeur de Malte Vincent Camilleri, le capitaine de vaisseau Benoît Coppin, représentant le Préfet maritime, le prince de la Rochefoucauld-Montbel, grand hospitalier de l’Ordre de Malte, Monseigneur Michel Hayes ainsi que les organisateurs et des élus tropéziens.
Le maire Jean-Pierre Tuveri a rappelé dans son discours le parcours exceptionnel de celui qui passe pour être l’un des plus grands marins de l’histoire : « Le Bailli de Suffren était un très grand marin, l’un des plus grands et l’un des plus redoutés de son temps au point que les Anglais le surnommaient « l’amiral Satan ». Napoléon Ier regretta même de ne pas l’avoir à ses côtés pour combattre l’amiral Nelson. « Oh ! pourquoi cet homme n’a-t-il pas vécu jusqu’à moi, ou pourquoi n’en ai-je pas trouvé un de sa trempe, j’en eusse fait notre Nelson, et les affaires eussent pris une autre tournure, mais j’ai passé tout mon temps à chercher l’homme de la marine sans avoir pu le rencontrer ».
Né à Saint-Cannat le 17 juillet 1729, au cœur de la Provence, son goût pour la marine est peut-être dû aux séjours qu’il fit enfant dans notre port. En tout état de cause, après des études chez les Jésuites à Toulon, il entre, dès l’âge de 14 ans, dans le très aristocratique corps des Gardes de la marine, comme beaucoup de jeunes nobles provençaux. Son premier combat, il le mène un an plus tard, le 22 février 1744 à la bataille du Cap Sicié, où 29 vaisseaux britanniques affrontent une force de 15 vaisseaux français et 12 espagnols, bataille qui se termine par une victoire franco-espagnole qui permet de lever le blocus du port de Toulon.
Première bataille qui sera suivie de bien d’autres, contre les barbaresques pour le compte de l’Ordre de Malte dont il était général des galères, mais surtout contre les Anglais durant les différents conflits qui opposèrent, au XVIIIe siècle, la France au Royaume-Uni. Il s’illustra tout particulièrement dans l’Océan Indien, où son action décisive permis à la France de conserver ses comptoirs en Inde.
Il est bon que les marins d’aujourd’hui rendent encore hommage à la bravoure de celui qui fut considéré comme le meilleur capitaine de son temps. La Marine nationale ne l’a en tous cas pas oublié puisque pas moins de 7 de ces navires portent le nom de Suffren.
Saint-Tropez non plus ne l’a pas oublié. En plus de la statue et du quai qui accueille la flotte du Trophée nautique, le Bailli de Suffren figure en très bonne place dans le musée de l’histoire maritime tropézienne que nous avons inauguré l’été dernier, plus précisément dans la salle des grands personnages qui ont marqué l’histoire de notre cité. Vous pourrez y voir son buste aux côtés de ceux d’Hippolyte Bouchard, marin tropézien qui devint en 1810 commandant en second de la flotte argentine, et du général Jean-François Allard, commandant en chef des armées du maharajah Ranjit Singh, roi du Lahore. Je vous incite bien entendu à visiter ce nouvel espace muséal qui rencontre déjà un grand succès ».
Allocution du maire Jean-Pierre Tuveri au pied de la statue du Bailli de Suffren.
Dépôt de gerbe par le capitaine de vaisseau Coppin et le maire de Saint-Tropez
Vincent Camilleri, ambassadeur de Malte, et Claude Zammi, directeur de l’office de tourisme maltais en France.
Les voiliers parés pour le départ.
C’est parti pour 15 jours de navigation, direction Malte !
Les personnalités ont suivi le départ depuis la batterie du môle.
Ils étaient une dizaine de voiliers de tradition à franchir la ligne de départ, samedi 28 juin en fin de matinée, au coup de fusil de la direction de course. D’abord, ils ont vogué vers Port-Grimaud, le temps de se faire admirer par tous les visiteurs du golfe de Saint-Tropez, avant de repasser devant la tour du Portalet pour prendre le large, cap sur l’île de Malte, via deux escales à Porto Rotondo en Sardaigne et Trapani en Sicile.
Monseigneur Hayes, curé de Saint-Tropez, bénit les voiliers avant le départ de la course.
Comme le veut la tradition, le départ a été précédé d’une cérémonie en hommage au Bailli de Suffren, sur le quai éponyme. Au pied de la statue du grand marin avaient pris place de nombreuses personnalités, dont l’ambassadeur de Malte Vincent Camilleri, le capitaine de vaisseau Benoît Coppin, représentant le Préfet maritime, le prince de la Rochefoucauld-Montbel, grand hospitalier de l’Ordre de Malte, Monseigneur Michel Hayes ainsi que les organisateurs et des élus tropéziens.
Le maire Jean-Pierre Tuveri a rappelé dans son discours le parcours exceptionnel de celui qui passe pour être l’un des plus grands marins de l’histoire : « Le Bailli de Suffren était un très grand marin, l’un des plus grands et l’un des plus redoutés de son temps au point que les Anglais le surnommaient « l’amiral Satan ». Napoléon Ier regretta même de ne pas l’avoir à ses côtés pour combattre l’amiral Nelson. « Oh ! pourquoi cet homme n’a-t-il pas vécu jusqu’é moi, ou pourquoi n’en ai-je pas trouvé un de sa trempe, j’en eusse fait notre Nelson, et les affaires eussent pris une autre tournure, mais j’ai passé tout mon temps à chercher l’homme de la marine sans avoir pu le rencontrer ».
Né à Saint-Cannat le 17 juillet 1729, au cœur de la Provence, son goût pour la marine est peut-être dû aux séjours qu’il fit enfant dans notre port. En tout état de cause, après des études chez les Jésuites à Toulon, il entre, dès l’âge de 14 ans, dans le très aristocratique corps des Gardes de la marine, comme beaucoup de jeunes nobles provençaux. Son premier combat, il le mène un an plus tard, le 22 février 1744 à la bataille du Cap Sicié, où 29 vaisseaux britanniques affrontent une force de 15 vaisseaux français et 12 espagnols, bataille qui se termine par une victoire franco-espagnole qui permet de lever le blocus du port de Toulon.
Première bataille qui sera suivie de bien d’autres, contre les barbaresques pour le compte de l’Ordre de Malte dont il était général des galères, mais surtout contre les Anglais durant les différents conflits qui opposèrent, au XVIIIe siècle, la France au Royaume-Uni. Il s’illustra tout particulièrement dans l’Océan Indien, où son action décisive permis à la France de conserver ses comptoirs en Inde.
Il est bon que les marins d’aujourd’hui rendent encore hommage à la bravoure de celui qui fut considéré comme le meilleur capitaine de son temps. La Marine nationale ne l’a en tous cas pas oublié puisque pas moins de 7 de ces navires portent le nom de Suffren.
Saint-Tropez non plus ne l’a pas oublié. En plus de la statue et du quai qui accueille la flotte du Trophée nautique, le Bailli de Suffren figure en très bonne place dans le musée de l’histoire maritime tropézienne que nous avons inauguré l’été dernier, plus précisément dans la salle des grands personnages qui ont marqué l’histoire de notre cité. Vous pourrez y voir son buste aux côtés de ceux d’Hippolyte Bouchard, marin tropézien qui devint en 1810 commandant en second de la flotte argentine, et du général Jean-François Allard, commandant en chef des armées du maharajah Ranjit Singh, roi du Lahore. Je vous incite bien entendu à visiter ce nouvel espace muséal qui rencontre déjà un grand succès ».
Allocution du maire Jean-Pierre Tuveri au pied de la statue du Bailli de Suffren.
Dépôt de gerbe par le capitaine de vaisseau Coppin et le maire de Saint-Tropez.?
Vincent Camilleri, ambassadeur de Malte, et Claude Zammi, directeur de l’office de tourisme maltais en France.
Les voiliers parés pour le départ.
C’est parti pour 15 jours de navigation, direction Malte !
Les personnalités ont suivi le départ depuis la batterie du môle.