« Depuis plusieurs années, la Ville s’est engagée dans une démarche « Port propre » consistant à diminuer les pollutions de son domaine portuaire grâce à une politique ferme mais accompagnée qui doit garantir la préservation de cet espace, souligne le maire Jean-Pierre Tuveri.
Concrètement, cette politique se traduit en actions, notamment par la mise en place de points de collecte des déchets et l’incitation des usagers du port à assister aux vidanges, vérifier les avitaillements par camion et l’état du point propre qui se situe à l’aire technique. La capitainerie a également détaché un agent qui veille tout particulièrement à sensibiliser et conseiller les usagers en leur prodiguant les meilleurs conseils en matière de respect de l’environnement.
La capitainerie se dote d’un robot nettoyeur électrique : le JELLYFISHBOT
Il fait 70 cm de large et de long et 56 cm de hauteur, cet engin téléguidé est équipé d’une épuisette et parcours le port pour ramasser les déchets. Utilisé depuis une quinzaine de jours, il fait l’unanimité à la capitainerie. Ce robot permet de passer entre les bateaux et d’aller chercher les déchets dans des espaces difficilement accessibles. Les quantités ramassées ne sont pas énormes mais c’est autant de déchets qui ne finiront pas en mer.
« Le Jellyfishbot est un robot électrique et fonctionne sur deux batteries qui lui permettent d’avoir une autonomie d’environ 6 heures, rechargeables en 2 heures. Il peut nettoyer dans les moindres recoins, entre les bateaux ou sous les pontons par exemple, grâce à sa taille compacte « , selon Nicolas CARLÉSI, le président de la startup IADYS basée à Roquefort-la-Bédoule dans les Bouches-du-Rhône. A Saint-Tropez, il intervient 6 fois par semaine.Dès 2020, le robot devrait être autonome. « Il sera équipé d’un LIDAR, capteur permettant de détecter les différents obstacles autour de lui pour qu’il puisse évoluer dans le port de façon autonome » précise Nicolas Carlési. « Plusieurs ports sont déjà équipés du Jellyfishbot téléopéré, Cassis, Port Canto de Cannes, Monaco, la Métropole Aix-Marseille Provence, à Mayotte, en Occitanie, sur le lac de Neuchâtel en Suisse, en Asie du Sud-Est par le biais d’un distributeur singapourien, et nous espérons bientôt aux États-Unis. »
Le traitement des eaux usées en question
Conformément à la réglementation en vigueur et afin de maintenir le plan d’eau en parfait état de propreté, la collecte des eaux usées est obligatoire. Des équipements spécifiques sont ainsi mis à disposition des navires pour vider le réservoir à eaux usées. Le réseau de collecte des eaux usées couvre le vieux port à partir du quai des torpilleurs jusqu’au môle Jean-Réveille. Cette installation fonctionne grâce à des pompes d’aspiration sous vide ou en gravitaire sur certains postes. Les eaux usées sont stockées dans une cuve de 3 000 litres située sous la batterie de la prud’homie avec l’ensemble du système. Lorsque la cuve est pleine, les pompes évacuent vers le réseau de la ville.
Les quais de l’EPI (Sportmer) et Meiffret (capitainerie) sont désormais équipés chacun d’une pompe indépendante qui réalisera le même travail. Actuellement, tout yacht dans le port est soit directement connecté, soit vidangé après appel et planification à la capitainerie. Ce service est totalement gratuit.
Une démarche incitative
Les différents déchets générés par le port (huiles, fusées usagées, chiffons souillés, produits dérivés, etc.) sont stockés sur le point de collecte situé à l’aire technique. Des conteneurs spécifiques assurent le tri sélectif. Des panneaux d’affichage renseignent l’usager. Deux compagnies agréées évacuent ces déchets vers des filières spéciales afin de les détruire ou les recycler.
Avec cette dernière acquisition et la mise en place de l’opération de sensibilisation « ICI COMMENCE LA MER », l’objectif de la Ville de Saint-Tropez est de faire mieux et plus pour préserver son environnement.
A découvrir en images, la démonstration du robot dans le port de Saint-Tropez