David Graham, Tropézien dans l’âme
Il est dit qu’après la mort une partie de chacun de nous reste dans les lieux que nous avons aimés. Si cela est vrai, David Graham restera à tout jamais une présence dans les rues de Saint-Tropez. David adorait ce village. C’est aussi simple que cela ! Et il y a passé la moitié de sa vie. Ce fut son paradis terrestre.
A son arrivée, au début des années soixante-dix, sur les rochers de la Quessine à Ramatuelle, David, venu d’un climat froid, a trouvé une vie, un esprit plein de soleil et de chaleur, et il s’y est reconnu. Puis, pendant son long amarrage dans sa résidence au pied du Moulin des Graniers, au croisement des Avenues Paul Signac et Charles Camoin, ses attaches se sont approfondies. De sa terrasse, son regard passait du Golfe de Saint-Tropez par le port, par la Citadelle, par le cimetière marin jusqu’au Golfe de Ste- Maxime. Sa vue dominait ce paysage vertigineux, et David est resté envouté. Ce souvenir l’a accompagné à Londres où son tableau préféré fut « Le Port au Soleil Couchant » (Saint-Tropez) de Paul Signac accroché dans son salon.
A Saint-Tropez il aimait réunir régulièrement ses amis et sa famille, partageant ce lieu privilégié avec cette immense générosité qui le caractérisait. Il aimait la course quotidienne chez le marchand de journaux, chez Sénéquier, avec parfois un écart pour un cornet de glace. La visite dominicale à l’église et aux restaurants sur la plage de Pamplonne faisait tout autant partie de sa vie.
Il a participé à la vie quotidienne de Saint-Tropez, mais toujours avec une discrétion totale. Aujourd’hui quoi de plus approprié que ce don qui perpétue la mémoire de David et des peintres qui ont partagé sa vision.