Comme il se doit, la ville de Saint-Tropez a commémoré le 8 mai dernier l’armistice signé il y a 70 ans entre les Alliés et le régime nazi. A cette occasion, le maire Jean-Pierre Tuveri et des élus de la municipalité, des représentants des corps constitués et des anciens combattants, se sont retrouvés à la stèle des Marines alliées, où le premier magistrat a déposé une gerbe, avec Henri Prévost-Allard, conseiller délégué aux associations patriotiques, le Maître-principal Désiré Payet du Centre de préparation militaire marine de Fréjus et le capitaine Samuel Masseteau, commandant la 2e batterie du 3e Rama de Canjuers.
Le cortège précédé des porte-drapeaux a ensuite cheminé jusqu’au monument de la Libération, dans le jardin de la salle Jean-Despas, où la cérémonie a été encadrée par les piquets d’honneur du Centre de préparation militaire marine de Fréjus et de la 2e batterie du 3e Rama de Fréjus. Après la lecture du message du Secrétaire d’Etat à la Défense et aux anciens combattants, le maire Jean-Pierre Tuveri s’est exprimé pour préciser la portée de cette manifestation :
« Le 8 mai 1945 marqua la fin des combats en Europe et la victoire des Forces Alliées, mais c’est seulement avec la capitulation du Japon le 2 septembre 1945, soit près de 4 mois après celle de l’Allemagne, que prit fin véritablement la Seconde guerre mondiale. Ce conflit armé planétaire, impliquant 61 nations et mobilisant plus de 100 millions de combattants, fut le plus vaste que l’humanité ait jamais connu. Les hostilités s’étendirent sur plus de 22 millions de km2 et firent environ 60 millions de tués, dont une majorité de civils. La somme des dégâts matériels fut immense en termes de destruction de villes, d’usines et d’infrastructures portuaires, ferroviaires, routières et aériennes. Mais le traumatisme moral fut lui aussi considérable, la guerre ayant reculé les limites de la civilisation et de la violence dans des proportions inédites.
La Seconde guerre mondiale donna lieu à de multiples crimes de guerre ou crime contre l’humanité, commis par le régime nazi en Europe. Parmi ceux-ci figure la déportation en camps de concentration, camps de travail et camps de la mort à des fins d’extermination de populations entières (Juifs, Slaves, Tziganes…) ou de catégories particulières d’individus (homosexuels, handicapés, témoins de Jéhovah, etc.). D’odieuses expérimentations sur des êtres humains furent aussi effectuées par des médecins nazis. Il faut ajouter à cette liste macabre, les meurtres systématiques de partisans communistes et de résistants, ainsi que les nombreuses représailles contre les civils. Les bombardements aériens massifs firent aussi de très nombreuses victimes, d’abord par les forces de l’Axe, ensuite par les Alliés. Sans oublier les premières bombes atomiques, sur Hiroshima et Nagasaki.
70 ans après la capitulation du 8 mai 1945, la Seconde guerre mondiale est encore présente dans notre quotidien, à travers l’emploi de ces mots, nouveaux à l’époque, qui décrivent la barbarie dont l’homme a été capable six années durant : crimes de guerre, déportation, camps de concentration, camps d’extermination, chambres à gaz, Shoah, crimes contre l’humanité, génocide.
Il convient de s’en souvenir et de rendre hommage à ceux qui, officiers, soldats et résistants, ont participé et contribué à nous libérer du joug nazi. Il convient aussi de rendre hommage à ceux qui ont su tirer les leçons de cette tragédie pour construire, dès les premières années de l’après-guerre, une Europe, façonnée brique après brique par la mise en place d’institutions telles que la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier), la CEE (Communauté économique européenne), Euratom et ensuite l’intégration de ces institutions dans l’Union Européenne.
Une Europe, qui certes ne fonctionne pas de manière optimale, trop souvent injustement décriée, mais qui nous a préservés depuis 70 ans d’un nouveau conflit majeur et nous permet encore aujourd’hui de vivre en paix avec nos voisins.
Toutefois, il convient de rester vigilant et de ne pas céder à la tentation du repli sur soi, à la tentation du nationalisme, celui-là même qui a été l’une des principales causes des deux guerres mondiales.
Il convient au contraire de préserver l’unité des pays européens pour défendre nos valeurs communes, faire bloc et trouver des solutions collectives pour lutter contre les nouvelles formes de conflits telles que celles que l’Etat islamique essaie d’imposer aux pays occidentaux.
Vive la France !
Vive la République !
Vive Saint-Tropez ! »
Comme il se doit, la ville de Saint-Tropez a commémoré le 8 mai dernier l’armistice signé il y a 70 ans entre les Alliés et le régime nazi. A cette occasion, le maire Jean-Pierre Tuveri et des élus de la municipalité, des représentants des corps constitués et des anciens combattants, se sont retrouvés à la stèle des Marines alliées, où le premier magistrat a déposé une gerbe, avec Henri Prévost-Allard, conseiller délégué aux associations patriotiques, le Maître-principal Désiré Payet du Centre de préparation militaire marine de Fréjus et le capitaine Samuel Masseteau, commandant la 2e batterie du 3e Rama de Canjuers.
Le cortège précédé des porte-drapeaux a ensuite cheminé jusqu’au monument de la Libération, dans le jardin de la salle Jean-Despas, où la cérémonie a été encadrée par les piquets d’honneur du Centre de préparation militaire marine de Fréjus et de la 2e batterie du 3e Rama de Fréjus. Après la lecture du message du Secrétaire d’Etat à la Défense et aux anciens combattants, le maire Jean-Pierre Tuveri s’est exprimé pour préciser la portée de cette manifestation :
« Le 8 mai 1945 marqua la fin des combats en Europe et la victoire des Forces Alliées, mais c’est seulement avec la capitulation du Japon le 2 septembre 1945, soit près de 4 mois après celle de l’Allemagne, que prit fin véritablement la Seconde guerre mondiale. Ce conflit armé planétaire, impliquant 61 nations et mobilisant plus de 100 millions de combattants, fut le plus vaste que l’humanité ait jamais connu. Les hostilités s’étendirent sur plus de 22 millions de km2 et firent environ 60 millions de tués, dont une majorité de civils. La somme des dégâts matériels fut immense en termes de destruction de villes, d’usines et d’infrastructures portuaires, ferroviaires, routières et aériennes. Mais le traumatisme moral fut lui aussi considérable, la guerre ayant reculé les limites de la civilisation et de la violence dans des proportions inédites.
La Seconde guerre mondiale donna lieu à de multiples crimes de guerre ou crime contre l’humanité, commis par le régime nazi en Europe. Parmi ceux-ci figure la déportation en camps de concentration, camps de travail et camps de la mort à des fins d’extermination de populations entières (Juifs, Slaves, Tziganes…) ou de catégories particulières d’individus (homosexuels, handicapés, témoins de Jéhovah, etc.). D’odieuses expérimentations sur des êtres humains furent aussi effectuées par des médecins nazis. Il faut ajouter à cette liste macabre, les meurtres systématiques de partisans communistes et de résistants, ainsi que les nombreuses représailles contre les civils. Les bombardements aériens massifs firent aussi de très nombreuses victimes, d’abord par les forces de l’Axe, ensuite par les Alliés. Sans oublier les premières bombes atomiques, sur Hiroshima et Nagasaki.
70 ans après la capitulation du 8 mai 1945, la Seconde guerre mondiale est encore présente dans notre quotidien, à travers l’emploi de ces mots, nouveaux à l’époque, qui décrivent la barbarie dont l’homme a été capable six années durant : crimes de guerre, déportation, camps de concentration, camps d’extermination, chambres à gaz, Shoah, crimes contre l’humanité, génocide.
Il convient de s’en souvenir et de rendre hommage à ceux qui, officiers, soldats et résistants, ont participé et contribué à nous libérer du joug nazi. Il convient aussi de rendre hommage à ceux qui ont su tirer les leçons de cette tragédie pour construire, dès les premières années de l’après-guerre, une Europe, façonnée brique après brique par la mise en place d’institutions telles que la CECA (Communauté européenne du charbon et de l’acier), la CEE (Communauté économique européenne), Euratom et ensuite l’intégration de ces institutions dans l’Union Européenne.
Une Europe, qui certes ne fonctionne pas de manière optimale, trop souvent injustement décriée, mais qui nous a préservés depuis 70 ans d’un nouveau conflit majeur et nous permet encore aujourd’hui de vivre en paix avec nos voisins.
Toutefois, il convient de rester vigilant et de ne pas céder à la tentation du repli sur soi, à la tentation du nationalisme, celui-là même qui a été l’une des principales causes des deux guerres mondiales.
Il convient au contraire de préserver l’unité des pays européens pour défendre nos valeurs communes, faire bloc et trouver des solutions collectives pour lutter contre les nouvelles formes de conflits telles que celles que l’Etat islamique essaie d’imposer aux pays occidentaux.
Vive la France !
Vive la République !
Vive Saint-Tropez ! »