La 12e édition des colloques sur le thème « Quelle éthique pour notre société ? » s’est terminée dimanche 11 décembre vers 13h au terme d’une passionnante matinée qui avait débuté à 10h par une conférence du généticien Axel Kahn sur « la question du progrès », suivie d’un débat avec le public. Pour le scientifique, le progrès ne vaut, d’un point de vue éthique, que s’il peut être mis à profit du plus grand nombre en améliorant les conditions de vie et le bonheur des populations. Axel Kahn considère que notre société actuelle est en train de dériver vers un système qu’il qualifie de « in-éthique » et d’immorale, car il perd de vue le rapport à l’autre. L’homme n’est plus au centre d’un système économique où seuls comptent les résultats. Et avant de se retrouver dans une impasse, Axel Kahn exhorte à l’action, à la révision des règles du jeu, en passant notamment par l’encadrement des modes de fonctionnement de notre économie libérale qui a tendance à dériver.

En introduction de ces colloques, vendredi 9 décembre, le biologiste Jean-Claude Ameisen avait rappelé et commenté la définition du philosophe Paul Ricoeur : « L’éthique est la recherche de la vie bonne, avec et pour autrui, dans des institutions justes ». Il a également justifié le rôle du Comité consultatif national d’éthique, dont il est un membre aussi éminent qu’actif, en réponse à la projection d’un documentaire de la série « Science en conscience », intitulé « Un Comité d’éthique pour quoi faire ? ».

Samedi matin, les deux premières tables rondes consacrées à la bioéthique ont abordé des questions aussi délicates que l’euthanasie ou la gestation pour autrui, autrement dit « les mères porteuses ». Jusqu’où peut-on aller pour tenter de sauver un malade ? Le cancérologue David Khayat a livré des témoignages poignants qui ont bouleversé le public. Après les questions de droit relatives aux mères porteuses traitées par la juriste Valérie Depadt-Sebag, Jean-Claude Ameisen, qui a remplacé au pied levé la chercheuse Cécile Martinat, a rappelé que la science permettait aujourd’hui de fabriquer des cellules souches à partir de simples cellules de peau. C’est la philosophe Corine Pelluchon qui a conclu les débats de la matinée en évoquant l’éthique vis-é -vis du monde animal.

L’après-midi, l’éthique rattachée à la déontologie professionnelle a été évoquée sous plusieurs angles. L’éthique des ingénieurs par Christelle Didier, celle du journalisme par Albert Du Roy, de l’historien par Hubert Heyriès, de la guerre par Jacques Fontanel, de l’espace par Jacques Arnould, et, bien sûr, l’éthique économique confrontée au développement « soutenable » par l’économiste François-Régis Mahieu.

L’ensemble des conférences, interventions et débats, sera visible à la mi-janvier sur le site internet dédié aux Mystères : www.mysteres21.org

Rappelons que les Mystères du XXIe siècle étaient organisées(és) par la ville de Saint-Tropez, avec le concours de Francis Rocard, conseiller scientifique, et de Dominique Leglu, directrice de la rédaction du magazine Sciences et Avenir, qui a animé avec brio les séances consacrées aux collégiens et lycéens, vendredi 9 décembre, autour du documentaire de la série « Science en conscience », intitulé « Qu’est-ce qui s’oppose au clonage humain ».

Image 1 - Les Mystères du XXIe siècle : l’éthique en question
Autour du maire Jean-Pierre Tuveri, de gauche à droite, Jacques Arnould, Francis Rocard, Dominique Leglu, Damien Le Guay, Corine Pelluchon, Valérie Depadt-Sebag et le professeur David Khayat.

Image 1 - Les Mystères du XXIe siècle : l’éthique en question
Autour du maire Jean-Pierre Tuveri, de gauche à droite, Jacques Arnould, Francis Rocard, Dominique Leglu, Damien Le Guay, Corine Pelluchon, Valérie Depadt-Sebag et le professeur David Khayat.

La 12e édition des colloques sur le thème « Quelle éthique pour notre société ? » s’est terminée dimanche 11 décembre vers 13h au terme d’une passionnante matinée qui avait débuté à 10h par une conférence du généticien Axel Kahn sur « la question du progrès », suivie d’un débat avec le public. Pour le scientifique, le progrès ne vaut, d’un point de vue éthique, que s’il peut être mis à profit du plus grand nombre en améliorant les conditions de vie et le bonheur des populations. Axel Kahn considère que notre société actuelle est en train de dériver vers un système qu’il qualifie de « in-éthique » et d’immorale, car il perd de vue le rapport à l’autre. L’homme n’est plus au centre d’un système économique où seuls comptent les résultats. Et avant de se retrouver dans une impasse, Axel Kahn exhorte à l’action, à la révision des règles du jeu, en passant notamment par l’encadrement des modes de fonctionnement de notre économie libérale qui a tendance à dériver.

En introduction de ces colloques, vendredi 9 décembre, le biologiste Jean-Claude Ameisen avait rappelé et commenté la définition du philosophe Paul Ricoeur : «L’éthique est la recherche de la vie bonne, avec et pour autrui, dans des institutions justes.». Il a également justifié le rôle du Comité consultatif national d’éthique, dont il est un membre aussi éminent qu’actif, en réponse à la projection d’un documentaire de la série «Science en conscience», intitulé «Un Comité d’éthique pour quoi faire ?».

Samedi matin, les deux premières tables rondes consacrées à la bioéthique ont abordé des questions aussi délicates que l’euthanasie ou la gestation pour autrui, autrement dit « les mères porteuses ». Jusqu’où peut-on aller pour tenter de sauver un malade ? Le cancérologue David Khayat a livré des témoignages poignants qui ont bouleversé le public. Après les questions de droit relatives aux mères porteuses traitées par la juriste Valérie Depadt-Sebag, Jean-Claude Ameisen, qui a remplacé au pied levé la chercheuse Cécile Martinat, a rappelé que la science permettait aujourd’hui de fabriquer des cellules souches à partir de simples cellules de peau. C’est la philosophe Corine Pelluchon qui a conclu les débats de la matinée en évoquant l’éthique vis-é -vis du monde animal.

L’après-midi, l’éthique rattachée à la déontologie professionnelle a été évoquée sous plusieurs angles. L’éthique des ingénieurs par Christelle Didier, celle du journalisme par Albert Du Roy, de l’historien par Hubert Heyriès, de la guerre par Jacques Fontanel, de l’espace par Jacques Arnould, et, bien sûr, l’éthique économique confrontée au développement «soutenable» par l’économiste François-Régis Mahieu.

L’ensemble des conférences, interventions et débats, sera visible à la mi-janvier sur le site internet dédié aux Mystères : www.mysteres21.org

Rappelons que les Mystères du XXIe siècle étaient organisées(és) par la ville de Saint-Tropez, avec le concours de Francis Rocard, conseiller scientifique, et de Dominique Leglu, directrice de la rédaction du magazine Sciences et Avenir, qui a animé avec brio les séances consacrées aux collégiens et lycéens, vendredi 9 décembre, autour du documentaire de la série «Science en conscience», intitulé «Qu’est-ce qui s’oppose au clonage humain».

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Damien Le Guay, David Khayat et Dominique Leglu lors de la table ronde consacrée à la bioéthique.

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Jean-Claude Ameisen, membre du Comité national consultatif d’éthique.

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Jacques Fontanel, François-Régis Mahieu, Christelle Didier et Dominique Leglu lors de la table ronde «Ethique et citoyens».

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Jacques Arnould, Albert Du Roy, Hubert Heyriès et Dominique Leglu, sur l’éthique de l’espace, du journalisme et de l’historien.

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