Hommage aux peintres de Saint-Tropez (1940-80), du 7 au 26 mai

Organisée par la Ville salle Jean-Despas, l’exposition mettra à l’honneur une génération d’artistes qui a animé très tôt la vie culturelle et artistique tropézienne : Alfred Vachon, Dany Lartigue, Emile Gaud, Marko Celebonovitch, Robert Baudinière, Lazlo Barta, Alain Gerbaud, Vincent Roux, Jacques Cordier et Jean-Paul Cleren.

Ce groupe d’artistes, au talent reconnu et à la reconnaissance légitime, ont somme toute plusieurs points communs. En effet, cette génération s’est nourrie de l’impressionnisme, du cubisme de l’abstraction, de Giorgio de Chirico, Jacques Villon, Albert Gleizes et aussi Turner. De ces références historiques et classiques, ils ont su tirer des œuvres personnelles, indépendantes, enthousiastes dans un environnement idyllique, Saint-Tropez.

L’épanouissement de leur carrière se produit après la Seconde guerre mondiale, lorsque le village devient le lieu de rencontres de toutes les tendances artistiques et intellectuelles. Ce lieu inspirant qui voit naître l’un des premiers musées d’art moderne de France, accueille des peintres mais aussi des écrivains, dramaturges, académiciens, comédiens, créant ainsi un foyer de création et d’inspiration foisonnant.

Ils se rejoignent aussi autour des mêmes thèmes et des mêmes lieux : La Bravade, sujet chéri, que chacun interprète, le port, le quartier de la Ponche, la campagne de Saint-Tropez au printemps ou dans la lumière de l’automne… autant d’inspirations communes.

Marko Célébonovitch et Lazslo Barta, respectivement serbe et hongrois, arrivent à Saint-Tropez autour de 1930 et s’inspirent de la presqu’île dont ils font leur terre d’élection. Tous deux se sont illustrés dans des faits de résistance héroïques ce qui vaudra à Barta sa naturalisation française après sa participation à plusieurs opérations en Corse.

Ces artistes auront pour la plupart l’opportunité de présenter leur travail chez Georges Barry sur le port, puis chez Philippe Tallien dont les goûts sont plus modernes puisqu’il consacrera plusieurs expositions à Antoni Clavé, installé à Saint-Tropez dans les années 60, de même qu’à Yvaral, représentant de l’op’art dans les années 70 et du premier art numérique.

A plusieurs reprises, ils vont aussi exposer ensemble, en 1950, au sein de l’association « La Spirale » dans les salles de la chapelle de l’Annonciade, laquelle n’est pas encore musée. Georges Barry organisera plusieurs Salon d’été où tous se retrouvent encore, dans les années 60. De même en 1973 au Palais de l’Europe à Menton, lors d’une exposition « Saint-Tropez, peintres d’aujourd’hui » dont le catalogue est préfacé par André Dunoyer de Segonzac

A côté de leur carrière artistique, tous ont participé avec générosité à la création et l’animation des associations .Citons « l’Orphéon » qui présentait ses créations théâtrales au rez-de-chaussée de la chapelle de l’Annonciade, puis Le Rampeù  et bien sûr la Bravade.

Il était juste de célébrer ces artistes tropéziens de naissance et d’adoption comme l’a fait René Clair en 1973 lorsqu’il écrivait : « Un seul lieu les unit : dans leurs œuvres ils semblent partager […] un certain goût du bonheur ». Et, au sujet de Saint-Tropez : « Il est des lieux « faits à peindre », […] des lieux qui provoquent le génie de la peinture comme il est des lieux « où souffle l’esprit ».

 

Cette exposition n’aurait pu être présentée sans le soutien et la confiance de nombreux prêteurs. Ainsi une soixantaine d’œuvres a pu être rassemblée tout comme des documents inédits sur Georges Barry et Philippe Tallien.

Qu’ils trouvent ici l’expression de nos sincères remerciements.

Du 7 au 26 mai
Salle Jean-Despas
 11h/19h tous les jours- 14h/18h les 16,17 et 18 mai
Entrée libre