Saint-Tropez Info #63
Vous a-t-on jamais dit que la mer Méditerranée n’avait jamais été autant chaude que cet été ? Vous l’aurez remarqué et les baigneurs ont pu s’en réjouir mais pas Jean-Pierre Gattuso, directeur de recherche au laboratoire d’océanographie de Villefranche (Alpes Maritimes). La température de la mer « a atteint 28,9 °C en surface le 12 août, c’est absolument ahurissant ! » Cette tropicalisation n’est pas une surprise pour les scientifiques et comme le réchauffement des océans, tout ceci a été documenté et prévu par le GIEC. « C’est une catastrophe à bien des égards » affirme Sabine Roux de Bézieux, présidente de la fondation de la mer, avec des conséquences directes sur les écosystèmes marins et la mortalité de certaines espèces comme les gorgones, les éponges, les coraux, les huitres, les moules. Mais aussi sur la pêche, l’aquaculture et toute l’économie maritime. Le réchauffement de la Méditerranée entraîne un changement de la météo ? Une mer trop chaude entraîne aussi des orages sur la terre quand l’air est chargé d’humidité. Souvenez-vous des pluies diluviennes sur la Vésubie en octobre 2020 et aussi en juin 2024. Au fur et à mesure que les plantes marines meurent, la mer perd sa capacité à stocker le carbone émis par les humains et cela renforce le réchauffement. On n’en sort pas ! En changeant la taille du phytoplancton qui est à la base de l’alimentation des animaux marins, le réchauffement peut avoir des conséquences sur la pêche comme le déplacement des espèces. Le barracuda est désormais chez lui sur la Côte d’Azur. Les chercheurs ont dénombré 1 200 de ces espèces invasives qui s’installent non sans dommages. Le poisson-lapin, par exemple, dévore des quantités phénoménales d’herbier indispensable à la biodiversité. « C’est tout l’équilibre écologique de la Méditerranée qui est menacé » rappelle Sabine Roux de Bézieux. « Tourisme, loisirs, pêche et même l’habitat en bord de mer risquent d’être complètement chamboulés », et Jean-Pierre Gattuso se désole : « C’est tellement frustrant de décrire ces catastrophes, les unes après les autres, et de constater que l’action climatique reste aussi modeste ! » Alors, c’est vrai, cet été l’eau était très chaude pour les baigneurs, quel bonheur ! Mais faut-il se réjouir d’une canicule marine ?
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Qu vous a pas di que la mar mieterrano jamai èro estado tant caudo qu’aquést estiéu ? L’aurès remarca e lei bagnaire an pouscu si n’en rejouï, mai pas Jan-Pèire Gattuso, direitour de recerco au labouratòri d’ouceanougrafìo de Vilofranco (Aup-Marino). La temperaturo de la mar a touca « 28.9°C à flour d’aigo lou 12 d’avoust, acò’s coumpletamen fouale ! » Mai aquesto troupicalisacien es pas uno souspresso pèr lei scientifi e, coumo pèr lou rescaufamen deis oucean, tout acò es esta doucumenta e previst pèr lou GIEC. « Acò’s uno vertadièro catastrofo, » afourtis Sabino Roux de Bézieux, presidènto de la Foundacien de la mar, emé de counsequènci dirèito sus leis ecousistèmo marin e la mourtalita d’ùneis espèci coumo lei aubre de mar, leis espoungo, lei courau, leis ùstri, lei muscle. Mai i’a tambèn de respousc sus la pèsco, l’aquaculturo e touto l’ecounoumìo maritimo. Lou rescaufamen de la Mieterrano entrino un chanjamen de la meteò. Uno mar tròup caudo empuro tambèn de chavano sus terro quouro l’èr es carga d’umideta. Rapelas-vous lei pluèio qu’an nega la Vesùbi en óutobre 2020 emai en jun 2024. À flour e à mesuro que lei planto marino mouaron, la mar perde sa capacita à garda lou carbone larga pèr leis ativeta umano e acò aumento lou rescaufamen. N’en sourten pas ! En chanjant la taio dóu fitouplantoun qu’es à la baso dóu manja deis animau marin, lou rescaufamen pòu ague de counsequènci sus la pèsco coumo lou desplaçamen deis espèci. Lou baracuda es desenant au siéu sus la Couasto d’Azur. Lei cercaire an coumta 1 200 d’aquésteis espèci envasivo que s’istalon noun sènso daumage. Lou peis-lapin, pèr eisèmple, engoulo de quantita fenoumenalo d’erbié indispensablo à la bioudiversita. « Es tout l’equilibre ecoulougi, mai ecounoumi de la Mieterrano qu’es amenaça, » rapelo Sabine Roux de Bézieux. « Tourismo, lesé, pèsco, e mume l’abitat en ribo de mar riscon d’èstre coumpletamen bourroula », e Jan-Pèire Gattuso si carcagno : « es talamen frustrant de descriéure aquéstei catastrofo uno à cha uno e de coustata que l’acien climatico demouaro tant mingro ». Alors verai, aquest estiéu l’aigo fuguè proun caudo pèr lei bagnaire, que chale ! Mai fau-ti si rejouï d’uno caniculo marino ?
Saint-Tropez Info #62
Vous a-t-on jamais dit qu’à Saint-Tropez nous étions toujours en avance ? C’est même dans la chanson « on est toujours en avance à Saint-Tropez, twist etc. » Mai là, je vous parle de choses plus sérieuses : la libération de Saint-tropez le 15 août 1944. Il était prévu que la 3 e Division d’Infanterie US, après son débarquement sur la plage de Pampelonne, viendrait libérer la ville de Saint-Tropez. Mais voilà que deux compagnies de paras US qui devaient sauter sur Le Muy sont larguées par erreur sur le territoire tropézien. Les paras tombent dans la campagne, dans les jardins, les fermes et même au milieu de la population qui avait été évacuée car le port miné allait sauter. Rapidement, les soldats américains sont pris en charge par les Résistants et sont conduits vers des points de rassemblement à la Potence et à la Chapelle Sainte-Anne. L’arrivée inattendue des paras américains faisait que Saint-Tropez pouvait être libéré plus vite que prévu SI le capitaine Jess Walls qui commandait ces hommes tombés du ciel voulait bien changer sa mission ! Mais Walls ne voulait rien entendre. Il avait déjà eu beaucoup de mal à rassembler les hommes de deux compagnies perdues dans les champs. Et le pauvre Walls se trouvait au milieu d’un territoire inconnu, sans communications, sans ordres et à la tête de plus d’hommes qu’il n’avait jamais commandés. Après une “longue et douloureuse discussion” selon les mots de René Girard, maire de la ville et chef de la Résistance, Walls accepta d’encercler la ville et de chasser les troupes allemandes. A partir de ce moment, Walls organisa 4 patrouilles de paras américains et de Résistants. Vers 9 heures, ils étaient au couvent. Une demi-heure plus tard, ils étaient en ville et la cité était quasiment libérée alors que le débarquement venait tout juste de commencer sur la plage de Pampelonne. Cependant, il y avait toujours de grosses poches de résistance à l’entrée de la ville vers la Bouillabaisse et à la Citadelle. Vers 3 heures de l’après midi les premiers renforts de la 3e Division d’Infanterie US qui avaient débarqué à Pampelonne le matin, rejoignent les paras et les Résistants pour les aider. Après des combats acharnés, les Allemands qui étaient retranchés dans la citadelle depuis 7 heures du matin hissent le drapeau blanc sur la Citadelle vers 5 heures du soir. Vers 8 heures du soir, Saint-Tropez était enfin libéré et les Tropéziens avaient retrouvé la liberté. Tout cela sera développé en détail dans le programme des manifestations du 80e anniversaire de la Libération de Saint-Tropez qui sera célébré tout l’été.
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Qu vous a pas di qu’à Sant-Troupès erian toujour en avanço ? Es mume dins la cansoun « on est toujours en avance à Saint-Tropez, twist etc. » Mai aqui vous pàrli de cauvo mai seriouso : la liberacien de Sant-Troupès lou 15 d’avoust 1944. Èro previst que la 3enco Divisien d’Infantarié US, après soun desbarcamen sus la plajo de Pampelouno vendrié libera la vilo de Sant-Troupès. Mai vaqui que douas coumpagnié de para US que devien toumba sus Lou Muèi soun largado pèr engano sus lou relarg troupelen. Lei para toumbon dins lou campèstre, dins lei jardin, lei jas e mume au mitan dei Troupelen qu’èron esta evacua perqué lou port èro mina e duvié peta. Lèu fa, lei sourdat American soun près en cargo pèr lei Resistant e soun mena vers lei pount de recampamen à la Poutènço e à la Capello Santo-Ano. L’arribado imprevisto dei para american fasié que Sant-Troupès poudié èstre libera mai lèu que previst SE lou Capitàni Jess Walls que coumandavo aquéstei ome toumba dóu cèu voulié bèn chanja sa missien ! Mai Walls voulié rèn entèndre. Éu avié deja agu proun peno à recampa leis ome de douas coumpagnié perdu dins lou campèstre e lou paure Walls si troubavo au mitan d’un territòri incouneigu, sènso coumunicacien, sènso ordre e à la tèsto de mai d’ome qu’avié jamai coumanda. Après “uno loungo e doulourouso discussien” segound lei mot de Reinié Girard, cònsou de la vilo e chèfe de la Resistanço, Walls acetè d’encincha la vilo e de faire desbanca leis troupo alemando. A parti daquéste moumen, Wall ourganisè 4 patrouio de para american e de Resistant. Vers 9 ouro, èron au Couvènt. Miech-ouro après èron en vilo e la ciéuta èro quàsi liberado alors que lou desbarcamen venié tout bèu just de coumença sus la plajo de Pampelouno. Pamèns l’avié toujour de gròssei pocho de resistanço à l’intrado de la vilo vers la Bouiabaisso e à la Ciéutadello. Vers 3 ouro de l’après dina, lei proumié ranfort de la 3enco Divisien d’Infantarié qu’avien desbarca à Pampelouno lou matin, rejougnon lei para e lei Resistant pèr leis ajuda. Après de coumbat achini, leis Alemand qu’èron embarra despièi 7 ouro dóu matin dins la ciéutadello isson lou drapèu blanc sus la Ciéutadello vers 5 ouro dóu souar. Vers 8 ouro dóu sèro, Sant-Troupès èro enfin libera e lei Troupelen avien retrouba sa liberta. Tout acò vous sara debana en detai dins lou prougramo dei manifestacien dóu 80enc anniversàri dóu desbarcamen en Prouvènço e de la Liberacien de Sant-Troupès que sara celebra tout l’estiéu
Saint-Tropez Info #61
Vous a-t-on jamais dit que l’on célèbrerait le 15 août prochain, le 80e anniversaire de la libération de Saint-Tropez et du débarquement allié en Provence. Nous en reparlerons. Mais connaissez-vous Audie Murphy (pas Eddie Murphy) un des héros américains de la guerre qui s’illustra, entre autre, dans la libération de la Provence ? Né en 1925, Audie fut élevé dans une famille nombreuse de métayers du Texas. Son père les abandonna et sa mère mourut quand Eudie était encore adolescent. Il quitta l’école pour aller cueillir le coton pour faire bouillir la marmite. Son talent de chasseur aidait aussi à trouver de quoi manger. Après l’attaque de Pearl Harbour, Murphie avec l’aide de sa grande sœur, falsifia sa date de naissance pour pouvoir d’engager dans l’US Army. Il combattu d’abord lors du débarquement de Sicile en 1943, il avait 18 ans. Puis ce furent ensuite la bataille d’Anzio, la libération de Rome et le débarquement de Provence. Alors que son peloton progressait dans un champ de vignes près de Ramatuelle, ils furent attaqués par les Allemands. Murphie récupéra une mitrailleuse détachée du peloton et riposta. Il tua deux soldats et en blessa un. Deux Allemands sortirent d’une maison à cent mètres de là brandissant un drapeau blanc. Le meilleur ami de Murphy s’approchant des soldats, ils lui tirèrent dessus et le tuèrent. Eddie, enragé, attaqua la bâtisse sous une pluie de balles de mitrailleuses allemandes. A lui seul, il en tua 6 et fit 11 prisonniers. Il reçut la “Distinguished Service Cross”, la seconde plus haute décoration de l’US Army pour son fait d’arme et son courage. Audie fut le soldat le plus décoré de la seconde guerre mondiale. Il recut toutes les décorations possibles, américaines, françaises et même belges. Après la guerre, Murphy devint acteur et il joua son propre rôle dans le film “To hell and back” en 1955 mais il fut surtout un acteur de western de série B. Jusqu’à la fin de sa vie, Audie souffrit de choc post-traumatique à cause de la guerre. Il mourut en 1971 dans le crash de son avion en Virginie. Il n’avait pas encore 46 ans.
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Qu vous a pas di que si celebrarié lou 15 d’avoust que vèn lou quatre-vintenc anniversàri de la liberacien de Sant-Troupès e dóu desbarcamen alia en Prouvènço. N’en parlaren un pau plus tard. Mai couneissès-ti Audie Murphy (pas Eddie Murphy …), un dei erò american de la guerro, que s’englouriè, entre autre, dins la liberacien de Prouvènço ? Neissu en 1925, Audie fuguè abali dins uno famiho de meinagié dóu Texas ém’uno papardello d’enfant. Soun pèro leis abandounè lèu, e sa mèro mourè quouro Audie èro encaro un cadèu. Quitè l’escolo e s’anè louga à culi lou coutoun pèr adurre de pan à la paniero. Soun gaubi de cassaire tambèn ajudavo pèr trouba de que manja. Après l’ataco de Pearl Harbour, Murphie emé l’ajudo de sa grando sorre, faussè sa dato de neissènço pèr poudé s’engaja dins l’US Army. Coumbatè d’abord dins lou desbarcamen de Sicilo en 1943, avié dès-e uech an. Fuguèron pièi la bataio d’Anzio, la liberacien de Roumo e lou desbarcamen de Prouvènço. Coumo soun peloutoun s’adraiavo au mitan dei vigno proche Ramatuello, fuguèron ataca pèr leis Alemand. Murphie recoubrè uno mitraiero destacado dóu peloutoun e repoustè. Tuè dous sourdat e n’en nafrè un. Dous Alemand sourtèron d’un oustau à cent mètre d’aqui aussènt un drapèu blanc. Lou meiour ami de Murphy s’aprouchant deis sourdat, élei tirèron e lou tuèron. Eddie, enrabia, ataquè la bastido souto la raisso dei mitraiero alemando. Tout soulet n’en tuè sièis e faguè vounge presounié. Recebè la “Distinguished Service Cross”, la segoundo mai auto decouracien de l’US Army pèr soun fat d’armo e soun courage. Audie fuguè lou sourdat lou mai decoura de la segoundo guerro moundialo. Fuguè guierdouna de tóutei lei decouracien americano, franceso e mumo bèujo pèr soun erouïsme au coumbat. Après la guerro, Murphy devenguè atour e jouguè soun propre role dins lou film “To hell an back” en 1955 mai fuguè subre tout un atour de western de serìo B. Jusqu’à la fin de sa vido, Audie soufrè dóu tuert post-traumati pèr encauso de la guerro. Mourè en 1971 dins la cabussado de soun avien en Virginìo. Avié pancaro 46 an.
Saint-Tropez Info #60
Vous a-t-on jamais dit que l’été il fait chaud ? Et cet été nous avons particulièrement souffert de la chaleur et même des grosses chaleurs. C’est pourquoi tout l’été, les media nous ont rebattu les oreilles avec « la canicule » : il est difficile de travailler dehors, il faut boire de l’eau, il faut rester à l’ombre … » et j’en passe. Est-ce qu’on ne nous prendrait pas un peu pour des couillons ? Mais au fait, qu’est-ce exactement que la canicule ? Il n’y a pas véritablement de définition de la canicule mais on s’entend généralement pour dire qu’il y a canicule quand pendant trois jours et trois nuits consécutives il fait au moins 36° le jour et 21° la nuit … à Marseille. Parce qu’à Paris c’est différent : 31° le jour et 21° la nuit. A Brest ce sera 30° le jour et 18° la nuit. De la relativité des choses … Le mot canicule vient du latin canicula, diminutif de canis, (le chien) au féminin, qui signifie littéralement petite chienne. Ce terme désigne l’étoile Sirius ou le Chien d’Orion, l’étoile la plus brillante de la constellation du Grand Chien. En Europe, au niveau du 45e parallèle, dans l’hémisphère nord, donc, cette étoile brillante se lève en même temps que le soleil entre le 24 juillet et le 24 août. C’est pourquoi les anciens pensaient qu’il y avait un lien entre l’apparition de cette étoile et les grandes chaleurs. Ainsi, Pline l’Ancien écrivait : « Quant à la Canicule, qui ignore que, se levant, elle allume l’ardeur du soleil ? Les effets de cet astre sont les plus puissants sur la terre : les mers bouillonnent à son lever, les vins fermentent dans les celliers, les eaux stagnantes s’agitent« . Notons que , parmi les langues romanes (qui sont issues du latin), le français et le provençal reprennent le mot latin dans canicule. Mais le catalan dit onada de calor, l’espagnol, ola de calor, l’italien ondata di caldo, le portugais, onda de calor. Seul le roumain, le plus proche du latin reprend le terme canicula. Quoiqu’il en soit, l’été il fait chaud et l’hiver il neige. Alors patience, et nous étonnez pas si les media nous rebattent les oreilles tout l’hiver avec le froid.
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Qu vous a pas di que fa caud l’estiéu ? Aquest an aven pati de la calour, e meme dei calourasso. Vaqui perqué tout l’estiéu lei media nous an bacina emé la « caniculo » : « que vèn à mau de travaia defouaro, que fau bèure d’aigo, que fau demoura à l’oumbro … » e n’en pàssi. Nous prendrien pas un pau pèr de couioun ? Mai fin finalo, la caniculo, eisatamen, qu’es acò ? I’a pas vertadieramen de definicen de la caniculo, mai en generau, s’entendon pèr dire que si pòu parla de caniculo quand tres jour e tres nuèi à de rèng fa au mens 36° lou jour e 21° la nuei … à Marsiho. Perqué à Paris es differènt : 31° lou jour e 21° la nuei. A Brest sara 30° lou jour e 18° la nuei. De la relativita dei cauvo … Lou mot caniculo vèn dóu latin canicula, dimunitiéu de canis (lou can o lou chin) au feminin, que literalamen vòu dire pichouno chino. Aquéu terme designo l’estello Sirius o lou Chin d’Ourioun, pèr dire l’estello la mai lusènto de la coustelacien dóu Grand Chin. En Europo, au nivèu dóu 45enc paralèle, dins l’emisfèri nord, dounc, aquesto estello beluguejanto pounchejo en meme tèms que lou soulèu entre lou 24 de juliet e lou 24 d’avoust. Vaqui perqué lei ancian si pensavon que l’avié un liame entre l’aparicien d’aquesto estello e lei gràndei calour. Moucò, Pline L’Ancian escrivié : « Pèr quant à la Caniculo, qu vous a pas di que, quouro s’enauro, elo, atubo l’ardour dóu soulèu, leis efèt d’aquel astre soun lei mai pouderous sus la terro : lei mar escumon, lei vin fermenton dins l’estivo, lei aigo mouarto s’enausson ». Es de remarco que, demié lei lengo roumano, (que veno dóu latin), lou francés e lou prouvençau reprenon lou mot latin dins caniculo, mai lou catalan dis onada de calor, l’espagnòu ola de calor, l’italian ondata di caldo, lou pourtugués onda de calor. Soulet lou roumanesc, lou mai proche dóu latin, reprèn lou tèrme canicula. Coumo que siegue, fa caud l’estiéu e l’ivèr toumbo nèu. Alors paciènci e vous estounès pas se lei media vous bacinon aquest’ivèr emé lou frèi.
Saint-Tropez Info #59
Vous a-t-on jamais dit que la reine d’Angleterre, Elisabeth II avait malheureusement rendu l’âme le 8 septembre dernier ? Les Britanniques, certainement, en ont été très peinés, ainsi que les peuples du Commonwealth, mais aussi un grand nombre de personnes sur la terre, car la reine, dit-on, était le personnage le plus connu au monde, après un règne de 70 ans, 7 mois et 2 jours ! Les Anglais, les Ecossais, les Galois, les Irlandais du Nord, les Canadiens, les Australiens, les Néozélandais, …. je m’arrête, vont changer de souverain et il leur faudra s’habituer à Charles III. Et il leur faudra aussi changer d’hymne. Le « God save the Queen » deviendra « God save the King ». Cela faisait plus de 70 ans que les Anglais s’étaient accoutumés à célébrer une reine. Durant les 64 ans du règne de Victoria (1837-1901), les Anglais célébraient une femme. Puis, vinrent quatre rois de 1901 à 1952. C’est-à-dire qu’entre 1837 et 2002, les Britanniques on chanté pendant 46 ans « God save the King » e pendant 139 ans « God save the Queen ». Ça n’est pas rien ! Le royaume Uni n’a pas d’hymne national officiel mais l’usage en a fait ainsi. L’origine du « God save the King » demeure obscure. La première partition imprimée date de 1744, mais la musique est beaucoup plus ancienne. Dans « Les grotesques de la musique », Hector Berlioz, moqueur, dit que la musique est de Jean-Baptiste Lully, et que l’œuvre aurait été composée pour célébrer le rétablissement du roi Louis XIV après une opération d’une fistule anale. Ainsi, la chanson « Grand Dieu sauve le Roi » serait l’ancêtre du « God save the King ». Se non è vero è bene trovato, comme disent les Italiens, mais l’histoire a connu un grand succès et les Français, pensez donc, avaient de quoi s’en contenter. C’est pourtant une fable. Qu’importe, et nous en bons républicains, nous pouvons dire avec les Anglais : « La Reine est morte, God save the King ! »
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Aquest an aven pati de la calour, e meme dei calourasso. Vaqui perqué tout l’estiéu lei media nous an bacina emé la «caniculo» : «que vèn à mau de travaia defouaro, que fau bèure d’aigo, que fau demoura à l’oumbro … « e n’en pàssi. Nous prendrien pas un pau pèr de couioun ? Mai fin finalo, la caniculo, eisatamen, qu’es acò ? I’a pas vertadieramen de definicen de la caniculo, mai en generau, s’entendon pèr dire que si pòu parla de caniculo quand tres jour e tres nuèi à de rèng fa au mens 36° lou jour e 21° la nuei … à Marsiho. Perqué à Paris es differènt : 31° lou jour e 21° la nuei. A Brest sara 30° lou jour e 18° la nuei. De la relativita dei cauvo … Lou mot caniculo vèn dóu latin canicula, dimunitiéu de canis (lou can o lou chin) au feminin, que literalamen vòu dire pichouno chino. Aquéu terme designo l’estello Sirius o lou Chin d’Ourioun, pèr dire l’estello la mai lusènto
de la coustelacien dóu Grand Chin. En Europo, au nivèu dóu 45enc paralèle, dins l’emisfèri nord, dounc, aquesto estello beluguejanto pounchejo en meme tèms que lou soulèu entre lou 24 de juliet e lou 24 d’avoust. Vaqui perqué lei Ancian si pensavon que l’avié un liame entre l’aparicien d’aquesto estello e lei gràndei calour. Moucò, Pline L’Ancian escrivié : «Pèr quant à la Caniculo, qu vous a pas di que, quouro s’enauro, elo, atubo l’ardour dóu soulèu, leis efèt d’aquel astre soun lei mai pouderous sus la terro : lei mar escumon, lei vin fermenton dins l’estivo, lei aigo mouarto s’enausson». Es de remarco que, demié lei lengo roumano, (que veno dóu latin), lou francés e lou prouvençau reprenon lou mot latin dins caniculo, mai lou catalan dis onada de calor, l’espagnòu ola de calor, l’italian ondata di caldo, lou pourtugués onda de calor. Soulet lou roumanesc, lou mai proche dóu latin, reprèn lou tèrme canicula. Coumo que siegue, fa caud l’estiéu e l’ivèr toumbo nèu. Alors paciènci e vous estounès pas se lei media vous bacinon aquest’ivèr emé lou frèi.
Saint-Tropez Info #58
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QU VOUS A PAS DIT QUE… LOU FARO ROUGE SARIÉ ENMANTELA
tout l’estiéu d’un retra gigant de Colette ? Uno istalacien artistico efemèro dintre l’óuperacien «Sant-Troupès coulour blu» beilajado pèr Agnès Bouquet. La telo es estado estigançado pèr Jean- Baptiste Colin, alias JBC, artisto de carrièro – o estrit artiso – (street artist en francés) qu’a pinta la fremo de letro guierdounado de pampo de vigno, lou det pounchejant, la regardaduro mourdènto tout acò dins un biais art nouvèu. Ges de referènci dirèito à la mar aquest’an mai l’aflat de Colette pèr lei bèsti fa que sian toujour dins l’eime de «Sant- Troupès coulour blu». Mai perqué Colette, mi dirés ? Sabès qu’aquestan si festejo lou cent cinquantenc anniversàri de sa neissènço. Avié 52 an en 1925, quand venguè planta caviho à la Triho Muscato, e sus sei piado uno moulounado d’escrivan descuerbon Sant-Troupès.
Vaqui ce qu’escrivié Colette dins «Presoun e paradis» l’a nounanto an … Quant d’estiéu tranquile e siau entre «ban, travai, travai, ban, passejado» ! Mai tre 1929, d’arlèri agarisson sa plajo, e campon dins soun jardin. En 1931, «dès yacht dins lou port, quent’afre !» De couioun espinchon au travès dei grasiho de soun oustau pèr assaja de la vèire. En 1938, Colette n’a soun gounfle ! «S’acò si capito, diren adiéu à la Triho Muscato.» E en 1939 vènde sa villa à Charle Vanel. Tout acò es proun counoueissu. Mai sabès pas ce qu’empoutè em’elo, Colette, en quitant Sant-Troupès pèr Paris ? Un parèu de vertadièreis esparsiato troupelenco made in Sant- Troupès, pas d’imitacien fabricado saipamounte ! (qu’avien déjà fa mirando lors de soun viage à Novo York en jun 1935). Jusqu’à la fin de sa vido, la veirés sus lei foutò, cargant leis ufanóusei sandalo. Fau dire, pecaire, que sèi pèd boudenfle maca pèr l’artèti si poudien plus caussa que d’acò. N’en poudès vèire un parèu au musèu de Saint-Sauveur en Puisaye à l’oustau de Colette.
Saint-Tropez Info #57
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QU VOUS A PAS DIT QUE… LOU 10 DE MARS DARRIÉ,
La vilo de Sant-Troupès èro devengudo meirino dóu souto-marin nucleàri d’ataco Suffren ? Acò es la bello resulto d’un travail achini enrega pèr lou municipe en 2013. Lei Troupelen si souvenon que déjà en 1967 la vilo èro meirino de la fregato largo-missile coumandado pèr lou capitàni de veissèu Felipe de Gaulle. Mai sabès-ti que lou souto-marin es lou uechen (8en) bastimen à pourta lou noum de Suffren ? En 1791, tres an soulamen après sa mouart, lou proumié Suffren de 74 canoun fuguè lança à Brest. Souto lou noum de Redoutable, prenguè part à la bataio de Trafalgar e de soun mast de fogo partè lou còup que tuè l’amiral Nelson ! Lou segound Suffren, 74 canoun, fuguè lança à Louriènt en 1801. Participè à la campagno deis Antiho en 1805, naviguè durant tout l’Empèri en Mieterrano e finiguè pountoun-bagno à Touloun en 1823. En 1824, à Cherbourg, fuguè mes su calo lou tresen Suffren de 90 canoun. Sus lei plan de l’ingeniaire Sané, èro lou proumié bastimen de la poupo redouno e dei muraio drecho.
Prenguè part au desbarcamen, de Crimèio en 1854. Veissèu-escolo, puèi pountoun- caserno fuguè desbateja en 1865. Numerò quatre, la fregato-cuirassa messo en chantié à Cherbourg en 1866 fuguè lou proumié Suffren à velo … e à vapour. Navire de 7 500 (sèt milo cinq-cènt) touno, aquéu bastimen faguè uno carriero loungo e pacefico dins leis escalo dóu Nord de la Mieterrano jusqu’en 1896. Lou cuirassa Suffren (cinquen dóu noum) de 12 800 (douge milo ue-cènt) touno fuguè mes sus calo en 1899 à Brest. Pourtant la marco de l’amirau Guépratte, prenguè part ei coumbat dei Dardanello e recebè uno proumièro citacien à l’ordre de l’Armado. En 1916 tourpiha pèr lou souto- marin alemand U52 fuguè perdu cors e bèn e cita uno segoundo fes. Lou siéisen Suffren èro un crousaire lança à Brest en 1927 de la classo dei crousaire de 10 000 (dès-milo) tono. Prenguè part à segoundo guerro moundialo dins lei fouarço navalo de l’Óuriènt Estrème, ei óuperacien d’Haifong en 1946 e s’entournè à Touloun en 1947. Utilisa coumo bastimen-baso, perdè soun noum de Suffren en 1963, quouro la fregato largo-missile (numerò sèt) fuguè messo en chantié. De 1968 à 2001, soun radomo caratéristi de 11 mètre de diamètre trevè lei mar e leis óucean dóu mounde. L’un dins l’autre, entre la despartido de Suffren en 1788 e l’an 2001, la marino naciounalo couneiguè soulamen 37 annado sènso batèu pourtant lou noum d’aquéu grand marin … troupelen !
Saint-Tropez Info #56
Vous a-t-on jamais dit que récemment un paysan indien de 85 ans du nom de Thangavel s’était immolé par le feu pour protester contre la politique linguistique du gouvernement ? L’octogénaire s’était aspergé d’essence avant d’y mettre le feu devant le local du parti où il militait. Il tenait entre les main une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « Gouvernement, arrête d’imposer l’hindi. Pourquoi devons-nous choisir l’hindi plutôt que le tamoul à la riche littérature ? Cela fera du tort à notre jeunesse ». Qui peut comprendre un tel acte ? Imaginez dans la phrase entre guillemets que l’on remplace les mots hindi et tamoul par les mots français et provençal … En Inde, la langue est un sujet sensible et il y a des centaines de langues. L’anglais sert de langue officielle véhiculaire mais les gouvernements des états utilisent les langues régionales. Selon un recensement, seulement 44% des Indiens parlaient l’hindi en 2011. En octobre dernier, un groupe de parlementaires conduits par le ministre de l’Intérieur avait recommandé de faire de l’hindi la langue nationale officielle, et aussi celle de l’éducation. Le premier ministre, un nationaliste indien, critiquait l’usage de l’anglais et y voyait la marque d’une mentalité d’esclaves. Ses opposants l’accusent de vouloir imposer l’hindi, ce qui mécontent les populations du sud qui parlent des langues dravidiennes complètement différentes des langues indoeuropéennes comme l’hindi. Le chef du parti auquel appartenait M.V. Thangavel a déclaré : « Nous ne devons pas perdre une vie de plus. Il nous faut lutter contre l’imposition de l’hindi politiquement, démocratiquement. » Il me semble que le pauvre monsieur Thangavel avait fait sienne la parole de Mistral : « Qui tient la langue, tient la clé qui de délivre de ses chaînes. » Je vous laisse méditer sur cette histoire tragique au commencement d’une année où le provençal, bon an mal an, devra encore se faire une petite place dans un environnement guère favorable. Malgré tout, je vous souhaite une bonne année 2023.
Qu vous a pas dit que l’a gaire, un païsan indian de 85 (uetanto- cinq) an qu’avié noum Thangavel s’èro sacrifica pèr lou fue en proutestacien countro la poulitico linguistico dóu gouvernamen ? L’óutougenàri s’èro espousca emé d’essènci avans de li garça lou fue davans lou loucau dóu parti pouliti ounte militavo. Tenié dins sei man uno plancarto ounte èro marca : «Gouvernamen, arresto-ti d’impausa l’indi. Perqué deven chausi l’indi pulèu que lou tamoul de la richo literaturo ? Acò pourtara tort à l’aveni de nouastro jouinesso. « Que …….. Qu pòu coumprendre un ate parié ? Imaginas, dins la fraso entre vergueto de ramplaça lei mot indi et tamoul pèr lei mot francés e prouvençau … En Indo, la lengo es un sujet tihous e, de lengo, n’i a de centeno. L’englés, serve de lengo óuficialo vehiculàri mai lei gouvernamen deis estat utilison lei lengo regiounalo.
Segoun un recensamen, soulamen 44% (quaranto-quatre dóu cènt) deis Indian parlavon l’indi en 2011. En óutobre darrié, un groupe de parlementàri mena pèr lou menistre de l’Interiour avié recoumanda de faire de l’indi la lengo óuficialo naciounalo, e meme dins l’educacien. Lou proumié menistre éu, un naciounalisto inde, criticavo l’usanço de l’englés e li vesié la marco d’uno mentalita d’esclau. Seis óupausant, l’acuson de voulé impausa l’indi, qu’acò mau- countento lei poupulacien dóu miejour que parlon de lengo dravidiano, coumpletamen diferènto dei lengo indouéuroupenco coumo l’indi. Lou chèfe dóu parti que M.V. Thangavel n’èro sòci venguè : «Deven pas perdre uno vido de mai. Nous fau lucha countro l’impousicien de l’indi pouliticamen, demoucraticamen.» Mi sèmblo que lou paure moussu Thangavel avié fa siéuno la paraulo de Mistral : «Quau tèn la lengo tèn la clau que de si cadeno lou deliéuro». Vous lèissi chifra sus d’aquelo istòri tragico à la debuto d’uno annado ounte lou prouvençau, riboun ribagno déura encaro si faire sa placeto dins uno envirouno gaire amistouso. Mai dins acò vous souvèti quand mume uno bouano annado 2023.
Saint-Tropez Info #55
Vous a-t-on jamais dit que la reine d’Angleterre, Elisabeth II avait malheureusement rendu l’âme le 8 septembre dernier ? Les Britanniques, certainement, en ont été très peinés, ainsi que les peuples du Commonwealth, mais aussi un grand nombre de personnes sur la terre, car la reine, dit-on, était le personnage le plus connu au monde, après un règne de 70 ans, 7 mois et 2 jours ! Les Anglais, les Ecossais, les Galois, les Irlandais du Nord, les Canadiens, les Australiens, les Néozélandais, …. je m’arrête, vont changer de souverain et il leur faudra s’habituer à Charles III. Et il leur faudra aussi changer d’hymne. Le « God save the Queen » deviendra « God save the King ». Cela faisait plus de 70 ans que les Anglais s’étaient accoutumés à célébrer une reine.
Durant les 64 ans du règne de Victoria (1837-1901), les Anglais célébraient une femme. Puis, vinrent quatre rois de 1901 à 1952. C’est-à-dire qu’entre 1837 et 2002, les Britanniques on chanté pendant 46 ans « God save the King » et pendant 139 ans « God save the Queen ». Ça n’est pas rien ! Le royaume Uni n’a pas d’hymne national officiel mais l’usage en a fait ainsi. L’origine du « God save the King » demeure obscure. La première partition imprimée date de 1744, mais la musique est beaucoup plus ancienne. Dans « Les grotesques de la musique », Hector Berlioz, moqueur, dit que la musique est de Jean-Baptiste Lully, et que l’œuvre aurait été composée pour célébrer le rétablissement du roi Louis XIV après une opération d’une fistule anale. Ainsi, la chanson « Grand Dieu sauve le Roi » serait l’ancêtre du « God save the King ». Se non è vero è bene trovato, comme disent les Italiens, mais l’histoire a connu un grand succès et les Français, pensez donc, avaient de quoi s’en contenter. C’est pourtant une fable. Qu’importe, et nous en bons républicains, nous pouvons dire avec les Anglais : « La Reine est morte, God save the King ! »
Qu vous a pas dit que la rèino d’Anglo-Terro, Eisabèu II (la 2ndo), pecaire, avié rendu sa bello armo à Dieu lou 8 de setèmbre ? Lei Bretounen, segur, n’en demouaron tout descounsoula emai lei pople dóu Commonwealth, mai tambèn un mouloun de gènt sus la terro, que la rèino, parèis, èro la persouno la mai counèissudo dóu mounde, après un règne de setanto an sèt mes e dous jour ! Lei Anglés, leis Escoussés, lei Galés, leis Irlandés dóu Nord, lei Canadian, leis Australian, leis Neou-Zelandés, … m’arrèsti, van chanja de soubeiran e li faudra s’amouda à Charle III (lou tresen) . E li faudra tambèn chanja d’inne. Lou « God save the Queen », va si tremuda en « God save the King ». Fasié mai de setanto an que leis Anglés s’èron acoustuma à celebra uno rèino. Pendènt lei sieissanto-quatre an dóu regne de Victoria (1837-1901), leis Anglés celebravon uno fremo. Venguèron pièi quatre rèi de 1901 à 1952. Es à dire qu’entre 1837 e 2022, leis Bretounen an canta pendènt quaranto-sièis an (46) « God save the King » e pendènt cènt trento nouv-an (139) « God save the Queen ». Acò fa uno bravo vòuto ! Lou Reiaumo-Uni a pas óuficialamen d’inne naciounau, mai l’usage n’a fa ensin. L’ourigino dóu « God save the King » demouaro escuro. La proumièro particien estampado dato de 1744, mai la musico es fouaço mai anciano. Dins « Lei groutesc de la musico », Eitor Berlioz, trufarèu, dis que la musico es de Jan Batisto Lully, que l’obro sarié estado coumpausado pèr celebra lou restablimen dóu rèi Louèis XIVen (lou quatourgen) après soun ouperacien d’uno fistulo analo. Ensin, la cansoun « Grand Dieu sauve le Roi » sarié l’aujòu dóu « God save the King ». Se non è vero è bene trovato coumo dien leis Italian, mai l’istòri a fa flòri e lei Francés, pensas, avien de que si n’en countenta. Pamèns es un conte à la Mèstre Arnaud. Acò li fa pas rèn, e nautre, en bouan republican, pouden dire emé leis Anglés : « La Rèino es mouarto, God save the King! »
Saint-Tropez Info #54
Vous a-t-on jamais dit que le phare rouge serait enveloppé tout l’été d’un portrait géant de Paul Signac d’après l’œuvre pointilliste de Théo Van Rysselberghe peint en 1896 ? Une installation éphémère destinée à sensibiliser sur l’environnement dans le cadre de l’opération « Saint-Tropez couleur bleu » initiée par Agnès Bouquet. La toile a été préparée par Kan, artiste de rue (street artist) qui se réclame du néo-pointillisme. Ceci pour marquer le 130e anniversaire de l’arrivée de Signac chez nous. Le peintre, grand marin, est arrivé à la voile un beau jour de 1892 à bord de son bateau qu’il avait baptisé « Olympia » en hommage à l’œuvre de Manet. Signac avait eu des bateaux avant, et il en aura toute sa vie.
Marin passionné, on le sait, il fut président de la Société Nautique de Saint-Tropez entre 1908 et 1911. Mais qui sait que le jour où il pénétra dans le port il n’y avait pas de phare pour l’accueillir ? Il est vrai que le premier phare à l’entrée du port date de 1895. Tout en pierre, haut de 15 mètres, sa lumière blanche montrait le chemin aux capitaines des tartanes, et sa lumière rouge annonçait les dangers.
Le 15 août 1944, hélas ! les Allemands firent sauter la port et il n’en resta rien. Un autre phare fut construit en 1956 qui s’éteignit en 1964 quand la jetée fut rallongée. Un fanal perché sur trois poutres de bois au nom ronflant de « tripode » prit le relais pendant 25 ans sans jamais contenter les Tropéziens. Depuis l’an 2000, un beau phare de pierre blanche identique à celui de 1895 marque l’entrée du port sur lequel tout l’été, trônera en majesté le portrait d’un grand peintre et un grand marin venu s’établir à Saint-Tropez.
Qu vous a pas di que lou faro rouge sarié enmantela tout l’estiéu d’un retra gigant de Pau Signac d’après l’obro pountilisto de soun ami Théo Van Rysselberghe pintado en 1896 ? Uno istalacien artistico efemèro destinado à sensibilisa sus l’envirounamen dintre l’óuperacien « Sant-Troupès coulour blu » beilajado pèr Agnès Bouquet. La telo es estado estigançado pèr Kan, artisto de carrièro (street artist) que si reclamo dóu neou-pountilisme. Acò pèr marca lou 130enc anniversàri de la vengudo de Signac au nouastre. Lou pintre, grand marin, arribè à la velo un bèu jour de 1892 à bord soun batèu que li avié mes « l’Olympia » en óumage à l’obro de Manet. Signac, de batèu n’avié agu avans e n’aura d’autre touto sa vido. Marin afouga, sabès que fuguè lou presidènt de la Soucieta Nautico de Sant-Troupès entre 1908 e1911.
Mai qu saup que lou jour que Signac intrè dins lou port, li avié ges de faro pèr l’aculi ? Verai que lou proumié fanau à l’intrado dóu port de Sant-Troupès dato de 1895. Tout de pèiro, aut de 15 mètre, soun lume blanquejavo pèr moustra lou camin ei capitàni dei tartano e rougejavo pèr dire lei dangié. Lou 15 d’avoust de 1944, ai las ! leis Alemand faguèron peta lou port e n’en restavo plus rèn. Un autre faro fuguè basti en 1956 que s’amoussè en 1964 quouro la jitado fuguè aloungado. Un fanau quiha sus tres fusto que li metèron lou noum boufiga de « tripode » prenguè la relèvo 25 an à-de-rèng sènso jamai countenta lei Troupelen. Mai aro, despuei l’an 2000, pounchejo un bèu faro de pèiro à l’identico d’aquéu de 1895, ounte tout l’estiéu segnourejara l’imàgi d’un grand pintre e d’un grand marin vengu planta caviho à Sant-Troupès.
Saint-Tropez Info #53
Vous a-t-on jamais dit que le 7 février dernier, le Pape François passait en direct dans une émission grand public de la télévision italienne avec une animateur populaire, Fabio Fazio, un peu comme si François venait sus France 2 dans une émission de Nagui … Le Saint Père n’était pas dans le studio mais en duplex pour maintenir une distance raisonnable avec le spectacle. Une heure d’interview avec un ton digne et sérieux même si, de temps en temps, le Pape était interrompu par les applaudissements du public. Et François parle des migrants, de sa jeunesse. Il dit qu’il voulait être boucher parce que le boucher gagnait de l’argent … « Regardez-vous la télé, demande l’animateur ? » « Peu, répond le Pape, seulement lorsqu’il y a un événement particulier ou une catastrophe … » Et puis avant de terminer, le Pape regarde Fabio et lui dit : « Je voulais insister sur une chose : le sens de l’humour. S’il vous plaît, c’est une médecine. Le sens de l’humour nous fait relativiser les choses, et il nous apporte une grande joie. Cela fait tellement de bien ». Et le Pape de citer la prière de saint Thomas Moore sur le sens de l’humour : « Seigneur, donne-moi l’humour pour que je tire quelque bonheur de cette vie et que j’en fasse profiter les autres. » L’humour, il y en un qui connaît. C’est le président d’Ukraine, l’artiste comique, Volodymyr Zelensky, élu président le 21 avril 2019. A l’époque de son élection, les critiques de l’opposition fusaient avec les moqueries de la classe politique et des commentateurs en général, sur l’air de « ça n’est pas sérieux ». Finalement, il aura fallu une guerre pour que le bateleur se révèle, aux yeux de tous, président admirable d’un pays meurtri. Pour quoi faut-il toujours que les comiques soient pris au sérieux le jour où ils touchent à la tragédie ? Souvenez-vous de Michel Galabru, acteur de comédie, qui devra attendre l’âge de 60 ans et son rôle dramatique dans « Le juge et l’assassin », pour que la critique reconnaisse son talent. Comme il raison, le Pape ! Regardez, Zelinsky, l’humour, c’est ce qui le tient fort, ce comique passé maître en tragédie qui, dans l’adversité, redonne l’espoir à son peuple.
Qu vous a pas di que lou 7 de febrié darnié, lou Papo Francés passavo en dirèit dins uno emissien grand public de la televisien italiano, ém’un animaire poupulàri Fabio Fazio, un pau coumo se Francés venié sus la Franço 2 dins uno emissien de Nagui … Lou Sant-Paire èro pas dins l’estudiò mai en duplex pèr manteni uno distanço resounablo emé l’espetacle. Uno ouro d’entrevisto em’un toun digne e serious mume se, de còup, lou Papo es esta coupa pèr lei picamen de man dóu publi. Aqui, Francés parlo dei migrant, de sa jouinesso. Dis que voulié faire lou bouchié perqué dins soun quartié lou bouchié gagnavo de sòu … « Regardas la telé, demando l’animaire ? » « Pas gaire, respouande lou Papo, soulamen quouro i’a un evenimen particulié o uno catastrofo … » E puèi avans d’acaba, lou Papo regardo Fabio e li fa : « Vouliéu faire remarca uno cauvo : lou sèn de l’umour. Se vous plai, es uno medecino. Lou sèn de l’umour ti fa relativisa lei cauvo, emai ti douno uno grando joio. Acò fa tant de bèn ». E lou papo de cita la preguièro de sant Toumas Moore sus lou sèn de l’umour : « Segnour, douno-mi l’umour pèr que tìri quauque bouanur d’aquesto vido e que n’en fàgui prouficha leis autre ». L’umour. N’i a un que counèis. Es lou presidènt d’Ukraino, l’artisto coumique, Volodymyr Zelensky, elegi presidènt lou 21 d’abriéu 2019. A l’epoco de soun eleicien, lei critico de l’óupousicien fusavon emai lei trufarié de la classo poulitico e dei coumentaire en generau sus l’èr de « acò’s pas serious ». Fin finalo, aura faugu uno guerro pèr que lou braguetian si capite, eis uèi vesènt de tóutei, presidènt remirable d’un païs maca. Perqué fau-ti toujour que lei coumique siechon près au sérious lou jour que tocon à la tragèdi ? Rapelas-vous Michèu Galabru, atour de coumèdi, que li a faugu espera jusqu’à l’age de 60 an e soun role dramati dins lou film « Lou juge e l’assasin » pèr que la critico recounèisse soun gàubi. Coumo a resoun lou papo Francés ! Regardas Zelensky, l’umour, es acò que lou tèn fouart, aquéu coumique passa mèstre en tragèdi que dins la mauparado redouno l’espèr à soun pople.