Le plus ancien des lieux de culte tropézien, communément appelé chapelle du Couvent, a été inauguré le 27 décembre dernier. Une restauration rendue nécessaire par le manque de stabilité de l’édifice.
En chiffres
Inauguré le 27 décembre 2013
Début des travaux : juin 2010
Fin des travaux : décembre 2013
Coût : 2,2 M €
Plusieurs fois reconstruite durant son histoire qui remonte au XVe siècle, la chapelle Saint-Tropez hors les murs a connu de sérieux problèmes de stabilité, menaçant même de s’effondrer, au point qu’en 1994, trois tours d’étaiement réalisées sur mesure avaient été installées pour soutenir l’édifice.
Pour mettre un terme à cette situation et préserver ce joyau du patrimoine tropézien, la ville a lancé en juin 2010 des travaux de renforcement de la structure et de rénovation intérieure.
Le chantier aura duré près de 42 mois et coûté plus de 2,2 millions d’euros. Deux tranches de travaux auront été nécessaires pour aboutir au résultat que les Tropéziens ont pu constater lors de l’inauguration et des concerts qui s’y sont déroulés en fin d’année. Enfin consolidé, l’édifice rénové surprend aussi par sa luminosité.
La première tranche a consisté à conforter la structure du bâtiment, à refaire la charpente, la couverture du toit, le ravalement des façades et la restauration du clocher. Les ouvertures vitrées qu’on appelle les « baies hautes » ont également été ouvertes de manière à faire entrer la lumière naturelle dans cet édifice précédemment sombre.
À cette occasion, un nouveau buste de Saint-Tropez a été réalisé, à l’identique de la sculpture originale quelque peu endommagée par les années. Il a été disposé dans la niche au-dessus de la porte d’entrée de la chapelle. Enfin, la seconde phase du chantier a permis notamment la restauration de l’ensemble des décors peints et de la tribune en bois, ainsi que la rénovation des oeuvres majeures de la chapelle, le tableau du retable, le chemin de croix et les statues dont celle de Saint-Tropez qui a retrouvé sa place dans la chapelle latérale, la niche ayant été découverte au cours des travaux. Le sol en carreaux de terre cuite a lui aussi été entièrement refait et un système de chauffage à air pulsé devrait permettre d’affronter les températures hivernales.
Josette Bain : « 20 ans que j’attendais ça ! »
« Cette inauguration, c’était une joie formidable, une grosse émotion », témoigne Josette Bain, présidente du Rampèu et de l’Amare. « Pendant 20 ans, nous avons attendu que cette chapelle soit rénovée. On va enfin pouvoir y refaire des messes. En plus, l’acoustique est excellente comme on l’a vu lors des concerts de Bàrri Nòu et de Courou de Berra ». Mme Bain se souvient aussi du jour où la ville a acheté la chapelle à la congrégation des Ursulines de Jésus… pour 7 millions de francs. « C’était le 31 janvier 1992. J’étais présente et je me souviens que les soeurs nous avaient prévenus de la fragilité du mur principal de l’édifice, qui était aussi un mur de la maison de retraite ». Les soeurs de la congrégation des Ursulines de Jésus lui ont d’ailleurs envoyé une lettre à l’occasion des voeux. « Nous sommes heureuses de savoir que la chapelle est enfin rénovée et pourra servir à louer le Seigneur. Merci mon Dieu ! »