« La paix se mérite et ne peut se construire qu’ensemble »
Tel est le message exprimé par le maire Jean-Pierre TUVERI devant le monument aux morts du cimetière marin à l’occasion des cérémonies solennelles marquant en ce 11 novembre l’armistice qui a mis fin à la Première guerre mondiale.
Saint-Tropez a commémoré comme il se doit le 96e anniversaire de l’armistice signé à Rethondes le 11 mai 1918. D’abord, à 8h30, par le dépôt de bouquets sous les plaques des rues évoquant cette période de notre histoire. Ensuite par la messe célébrée par Monseigneur Hayes en l’église paroissiale. Enfin, devant le monument aux morts puis devant le monument de la Libération, dans le jardin de la salle Jean-Despas.
Dans son discours prononccé devant le monument aux morts, en présence des autorités, des représentants des Anciens combattants et de la 2e batterie du 3e RAMA de Canjuers, le premier magistrat Jean-Pierre TUVERI rappela la triste réalité de la « Grande Guerre » :
« Nous voici réunis aujourd’hui devant notre monument aux Morts, exactement 100 ans après le début de la Première guerre mondiale. Il suffit de lever les yeux vers les noms des Tropéziens qui sont morts durant ce conflit pour se faire une idée de l’abominable bilan de cette Grande Guerre et de la saignée qu’elle a occasionnée au sein des communes et d’une manière plus générale de la population française. Comment a-t-on pu arriver lé , à ce carnage historique, à cette tragédie humaine qui aura brisé tant de vies, tant de familles, tant de nos villages ?
(…)
De l’avis de tous, la guerre devait être courte et la victoire rapide.L’histoire nous apprendra qu’il n’en fut rien. Le conflit dura quatre ans, mobilisa d’autres pays jusqu’en Amérique en Asie. Plus de quatre millions d’hommes furent retirés de nos campagnes et de nos communes pour se retrouver dans les tranchées et sur d’autres champs de bataille. Au final, plus de 9 millions d’hommes et de femmes, de soldats et de civils, furent tués, sans compter plus de quatre millions de blessés, gazés, mutilés, aveugles, ceux que l’on a qualifié de « gueules cassées » tant ils portaient sur leurs visages ou dans leurs corps les stigmates de la guerre.
Il convient de se souvenir, car c’est notre devoir de mémoire et que comme l’a écrit Roland Dorgelès, l’auteur des « Croix de bois », « l’homme est une machine à oublier ». Il convient de se souvenir de ce que fut la réalité de la Grande guerre.
Les premiers mois du conflit se traduisirent par une hécatombe. Durant la seule matinée du 22 août 1914, 27 000 soldats français moururent au Combat.Les vaines offensives de 1915, lancées par l’état-major, sacrifièrent des centaines de milliers de jeunes vies pour de bien maigres conquêtes trop souvent mesurées en mètres. La nécessité de « tenir » à tout prix dans les fournaises de 1916 que furent Verdun et la Somme achevèrent de conforter les combattants dans leur idée malheureusement souvent trop fondée, que leur vie était sacrifiée pour la gloire de l’état-major. Et quand 1917 noya dans le sang les espoirs de rupture du front au Chemin des Dames et à Passchendaele, le désespoir fut complet, et prépara le terrain pour les mutineries qui touchèrent é des degrés divers 68 divisions sur les 110 que comptait l’armée française ».
Il convient de se souvenir également qu’é l’issue de l’armistice, symbole d’un immense espoir dans une Europe qui souhaitait se reconstruire, la victoire des Alliés et l’humiliation des vaincus portaient déjà le germe d’un conflit encore plus violent, encore plus dévastateur et meurtrier. 21 ans après la paix scellée dans le wagon de Rethondes, éclatait la Seconde guerre mondiale ».
En conclusion, le maire appela à l’indispensable devoir de mémoire : « A l’heure où notre société traverse une crise majeure et s’interroge sur certaines de ses valeurs, il est de notre devoir de nous souvenir du courage et du sacrifice de nos soldats, des souffrances partagées de la population française durant des années de guerre et de la volonté de notre pays de ne pas céder. Mais il convient rappeler que la paix se mérite et qu’elle ne peut se construire qu’ensemble, dans la tolérance et l’adhésion à des valeurs universelles au sein de cette Europe qui grâce à l’union de ses pays et notamment de la reconciliation franco-allemande vit enfin pacifiquement depuis maintenant près de 70 ans.
Vive Saint-Tropez ! Vice la République ! Vive la France ! »
« La paix se mérite et ne peut se construire qu’ensemble »
Tel est le message exprimé par le maire Jean-Pierre TUVERI devant le monument aux morts du cimetière marin à l’occasion des cérémonies solennelles marquant en ce 11 novembre l’armistice qui a mis fin à la Première guerre mondiale.
Saint-Tropez a commémoré comme il se doit le 96e anniversaire de l’armistice signé à Rethondes le 11 mai 1918. D’abord, à 8h30, par le dépôt de bouquets sous les plaques des rues évoquant cette période de notre histoire. Ensuite par la messe célébrée par Monseigneur Hayes en l’église paroissiale. Enfin, devant le monument aux morts puis devant le monument de la Libération, dans le jardin de la salle Jean-Despas.
Dans son discours prononccé devant le monument aux morts, en présence des autorités, des représentants des Anciens combattants et de la 2e batterie du 3e RAMA de Canjuers, le premier magistrat Jean-Pierre TUVERI rappela la triste réalité de la « Grande Guerre » :
« Nous voici réunis aujourd’hui devant notre monument aux Morts, exactement 100 ans après le début de la Première guerre mondiale. Il suffit de lever les yeux vers les noms des Tropéziens qui sont morts durant ce conflit pour se faire une idée de l’abominable bilan de cette Grande Guerre et de la saignée qu’elle a occasionnée au sein des communes et d’une manière plus générale de la population française. Comment a-t-on pu arriver là, à ce carnage historique, à cette tragédie humaine qui aura brisé tant de vies, tant de familles, tant de nos villages ?
(…)
De l’avis de tous, la guerre devait être courte et la victoire rapide.L’histoire nous apprendra qu’il n’en fut rien. Le conflit dura quatre ans, mobilisa d’autres pays jusqu’en Amérique en Asie. Plus de quatre millions d’hommes furent retirés de nos campagnes et de nos communes pour se retrouver dans les tranchées et sur d’autres champs de bataille. Au final, plus de 9 millions d’hommes et de femmes, de soldats et de civils, furent tués, sans compter plus de quatre millions de blessés, gazés, mutilés, aveugles, ceux que l’on a qualifié de « gueules cassées » tant ils portaient sur leurs visages ou dans leurs corps les stigmates de la guerre.
Il convient de se souvenir, car c’est notre devoir de mémoire et que comme l’a écrit Roland Dorgelès, l’auteur des « Croix de bois », « l’homme est une machine à oublier ». Il convient de se souvenir de ce que fut la réalité de la Grande guerre.
Les premiers mois du conflit se traduisirent par une hécatombe. Durant la seule matinée du 22 août 1914, 27 000 soldats français moururent au Combat.Les vaines offensives de 1915, lancées par l’état-major, sacrifièrent des centaines de milliers de jeunes vies pour de bien maigres conquêtes trop souvent mesurées en mètres. La nécessité de « tenir » à tout prix dans les fournaises de 1916 que furent Verdun et la Somme achevèrent de conforter les combattants dans leur idée malheureusement souvent trop fondée, que leur vie était sacrifiée pour la gloire de l’état-major. Et quand 1917 noya dans le sang les espoirs de rupture du front au Chemin des Dames et à Passchendaele, le désespoir fut complet, et prépara le terrain pour les mutineries qui touchèrent é des degrés divers 68 divisions sur les 110 que comptait l’armée française ».
Il convient de se souvenir également qu’é l’issue de l’armistice, symbole d’un immense espoir dans une Europe qui souhaitait se reconstruire, la victoire des Alliés et l’humiliation des vaincus portaient déjà le germe d’un conflit encore plus violent, encore plus dévastateur et meurtrier. 21 ans après la paix scellée dans le wagon de Rethondes, éclatait la Seconde guerre mondiale ».
En conclusion, le maire appela à l’indispensable devoir de mémoire : « A l’heure où notre société traverse une crise majeure et s’interroge sur certaines de ses valeurs, il est de notre devoir de nous souvenir du courage et du sacrifice de nos soldats, des souffrances partagées de la population française durant des années de guerre et de la volonté de notre pays de ne pas céder. Mais il convient rappeler que la paix se mérite et qu’elle ne peut se construire qu’ensemble, dans la tolérance et l’adhésion à des valeurs universelles au sein de cette Europe qui grâce à l’union de ses pays et notamment de la reconciliation franco-allemande vit enfin pacifiquement depuis maintenant près de 70 ans.
Vive Saint-Tropez ! Vice la République ! Vive la France ! »