La traditionnelle cérémonie patriotique du 14 juillet à Saint-Tropez a débuté par une minute de silence en mémoire du gendarme Mélanie Lemée renversée par un chauffard dans le Lot-et-Garonne. Ensuite, une première gerbe a été déposée par mesdames Clair et Lauwers, infirmières à la maison de retraite des Platanes, avec Sylvie Siri, première adjointe remplaçant le maire Jean-Pierre Tuveri. Un symbole fort témoignant de la reconnaissance de la municipalité et de l’ensemble des Tropéziens envers le personnel de l’EPHAD qui est resté confiné avec les résidents de longues semaines durant la phase la plus critique de la pandémie de Covid-19. Un symbole également de la solidarité qui a prévalu durant cette période et que la première adjointe Sylvie Siri a exprimé, comme un idéal républicain, dans son discours.
« C’est un double symbole que nous commémorons aujourd’hui : celui du 14 juillet 1789 et du soulèvement contre l’arbitraire et l’absolutisme, et celui du 14 juillet 1790, qui incarne l’unité nationale.
En 1880, le 14 juillet est instauré « fête nationale » par le gouvernement de l’époque pour que tous les Français se souviennent de ces deux journées si marquantes de notre histoire. La même année, notre devise nationale est également adoptée.
Liberté – Egalité – Fraternité : cette triade qui symbolise notre République reprend à son compte les idéaux de la Révolution française.
La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui, dans le respect de la loi.
L’égalité consiste en ce que la loi, qu’elle protège ou qu’elle punisse, soit la même pour tous, sans distinction de naissance, ni hérédité de pouvoirs.
La fraternité, enfin, probablement le concept le plus délicat à aborder, était ainsi définie dans la Déclaration des droits et des devoirs de l’homme et du citoyen figurant en tête de la Constitution de 1795 : « Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fît ; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez en recevoir. »
Liberté, égalité, fraternité : au travers de ces trois mots, c’est le modèle démocratique français qui s’exprime.
Et en ce 14 juillet 2020 si particulier, après un printemps où toutes nos certitudes ont été ébranlées par la pandémie de Covid-19, j’y ajouterai même un quatrième idéal, celui de solidarité. En référence à la solidarité que nous exprimons ce matin à tous ceux qui se sont dévoués, souvent en risquant leur propre santé, pour soigner, secourir, aider, alimenter leurs concitoyens, et je pense tout particulièrement au personnel de la maison de retraite des Platanes qui est resté confiné de longues semaines avec nos chers anciens.
Je leur adresse à travers mesdames Lauwers et Clair, infirmières aux Platanes présentes parmi nous ce matin, un immense merci au nom de la communauté tropézienne, et un grand merci également à toutes celles et ceux qui ont fait preuve de solidarité durant cette si difficile période.
Liberté, égalité, fraternité, solidarité : il nous appartient donc, tous ensemble, quelles que soient nos sensibilités politiques respectives, d’œuvrer pour que ces principes, ces valeurs soient défendues, car elles constituent notre héritage, car elles sont l’ADN de la France mais aussi son âme.
Il en va de la survie de nos institutions démocratiques et de la garantie de nos droits fondamentaux. Vive la République, vive la France, vive Saint-Tropez ! »